Jeanmich a écrit : ↑mar. 14 avr. 2020 11:50
Moi école sur C25s (pas le Citroën !) biplace côte à côte (voir film la grande vadrouille) lâché sur Wasmer Bijave qui un temps ont été interdits de vol (après renforts des longerons qui avaient tendance à casser! Ouf !) puis Nord 1300 un héritage de l'Allemagne nazie ! Un vrai fer à repasser, mais il pardonnait tout, puis Air 100 et Fauconnet. Des antiquités...Le vol moteur c'est de la rigolade à côté du vol à voile. On apprend à piloter avec les fesses et on transpire beaucoup.... j'avoue que j'étais plus à l'aise avec un moteur...surtout dans un coin où il y avait beaucoup de vignes. Et chapeau à ceux qui partent pour 300km et plus, sans trop savoir où il faut se poser en cas d'absence d'ascendances. Pas de manette des gaz !
Le 25S, on a été bien contents de l’avoir quand les WA30 ont été interdits de vol pour la deuxième fois. Un club l’avait donné à un copain de notre club car ils allaient le bruler.
Les Bijave cassaient mais étaient-ils employés pour ce à quoi ils avaient vraiment été conçus ? Entre les atteros hyper durs et les sorties de figures improbables où les gens emplafonnaient allègrement les placards, surtout après la première casse. Nos monits s’évertuaient à faire des démos de départs en autorotion brutaux. Il se disait qu’il n’y avait pas un seul Bijave en France qui n’était pas tordu après les départs en autorot déclenchés sur virage faussement glissé…
Il avait été conçu un peu à la va vite pour prendre le marché d’état que Breguet avait gagné avec le 905 Choucas. Breguet avait de gros marchés avec l’Aéronavale et les transports, ils ont refusé toutes les modifs et Wassmer a eu la timbale car l’AV22 était trop « particulière » (exact, on avait l’AV 36, le sabot volant). Cela a couté la vie au père Séguy et à son élève à la Montagne Noire avant l’introduction de la cale de plan extérieur.
Tous les clubs français reluquaient l’ASK13 mais il n’avait pas droit aux primes car allemand. Les monits n’aimaient pas le M200, c’est un bon accrocheur mais peu démonstratif et, surtout, les monits n’aimaient pas la position côte à côte décalée. Quant au Bréguet 904, quelle usine à gaz, pas pour les débutants et complexe à entretenir, pas une machine de club !!
Bref, 60 années après, l’ASK13 tient encore la côte alors que les Bijave sont partis à la casse, fuselages tronçonnés, ailes brulées, sauf quelques exemplaires restaurés que leurs propriétaires entretiennent aux petits oignons et quelques semi épaves dont les clubs aimeraient bien qu’on les en débarrasse...
Tout cela réflète bien la triste histoire du VàV français, alors que le VàV allemand dont on avait raflé tous les planeurs est reparti de zéro pour arriver là où ils sont…
Les quelques planeurs français fabriqués depuis sont des planeurs allemands sous licence (Topaze, JP15) ou quelques bécanes (Marianne) qui n’ont pas eu de franc succès.
A l’époque, faire un 300 km avec un (Super) Jave, un Bijave, une Mésange ou un Fauconnet était un sacré boulot, plus encore pour nos anciens avec leurs trapanelles. Après la guerre, les 50 km se faisaient en SG38 !! Finir souvent aux vaches était la norme avec les dépannages où on se marrait bien entre jeunes avec nos remorques et nos vieilles caisses de piste pourries.
Maintenant, avec les bécanes modernes, les 300 sont une petite étape, la première sur la campagne. Avec les libres de 60 de finesse, si tu ne fais pas des triangles de 1000 bornes avec une moyenne supérieure à 150 km/h et sans te vacher, tu n’as rien compris au film, enfin il parait.
Mais le VàV va très mal, les heures de vol en baisse constante chaque année, les grands clubs sont devenus des usines à voler où il vaut mieux y arriver au minimum avec son Nimbus 4D ou son Ventus privé.
Le VàV a vraiment perdu son âme car il est devenu élitiste à part quelques petits clubs sans gros moyens qui survivent difficilement avec la règlementation AESA, toujours plus stricte chaque année.
On y on vole sur des plastiques hors d’âge mais en rigolant bien.
La méditation, c'est observer ce qui démange au lieu de se gratter.